Je vous remercie de l’intérêt que vous nous portez. Je comprends totalement votre inquiétude et vos questionnements face à ce type de situation. Tout d’abord rassurez-vous, lors de crises convulsives généralisées ou de crises partielles, il est reconnu que l’animal ne souffre pas, notamment s’il perd conscience. Votre chat ne ressent pas de douleur au moment de ses crises. Etant donné que son activité motrice est incontrôlée, cela peut générer du stress lors de crises partielles sans perte de connaissance. Néanmoins, il convient de le protéger de toute situation dangereuse au moment d’une crise en sécurisant les lieux.
Vous me décrivez des chutes à répétition et un défaut de stabilité sur ses pattes : il est important d’évaluer quand ces troubles locomoteurs apparaissent. S’ils se manifestent juste après sa crise épileptiforme, cela correspondrait à la phase appelée post-ictale : c’est un état de récupération consécutive à l’épuisement cérébral provoqué par la crise, pouvant engendrer temporairement des troubles de la démarche et de l’équilibre. Je vous invite à lire cet article à ce sujet : http://www.mon-animal-epileptique.fr/lepilepsie-du-chat/origines-et-symptomes-de-lepilepsie-feline/comment-se-manifeste-la-crise-depilepsie-chez-le-chat/
En revanche si ces troubles de la locomotion se manifestent en dehors de ses crises, je vous invite à en parler à votre vétérinaire traitant afin d’investiguer quelle pourrait en être la cause.
La question du bien être pour votre chat est primordial : le but de la mise en place d’un traitement anticonvulsivant est avant tout d’améliorer les conditions de vie de votre petit chat notamment en diminuant le nombre de crises, leur durée, leur intensité et en réduisant la phase de récupération. Si ces paramètres tendent à augmenter malgré le traitement je vous invite à consulter votre vétérinaire ou un vétérinaire spécialisé en neurologie afin d’adapter ou de modifier son traitement. Parfois, malheureusement, l’état général de l’animal se détériore malgré la découverte du diagnostic précis de la maladie et un traitement médical lourd mis en place, aboutissant à une importante dégradation de la qualité de vie, ce qui amène, logiquement, l’équipe soignante et le propriétaire, à réfléchir à l’éventualité de l’euthanasie. Chaque animal est différent et nécessite de ce fait, de trouver la molécule antiépileptique qui lui convient, au bon dosage. Je vous encourage à filmer et/ou chronométrer la durée des crises, ainsi qu’à noter leur fréquence sur un carnet, afin d’avoir plusieurs informations à apporter à votre vétérinaire par la suite.