La nécessité médicale d’un traitement de fond pour tous les chiens souffrant d’épilepsie idiopathique est un sujet qui fait débat.
La tendance actuelle est de débuter d’emblée un traitement antiépileptique dès la 2ème crise afin d’éviter l’extension du foyer épileptogène. Si au cours des 6 mois qui suivent la mise en place du traitement, l’animal ne refait pas de crise, le traitement est progressivement arrêté. En effet, certaines études de médecine humaine, que confirmeraient les observations chez le chien, indiquent que plus le nombre et la fréquence des crises sont élevés avant le début du traitement, plus le risque que le patient ne réponde pas aux traitements antiépileptiques habituels est élevé. Un traitement précoce, sans attendre une possible aggravation des manifestations de l’épilepsie, serait donc à privilégier et permettrait d’améliorer le pronostic à long terme. Mais chaque cas d’épilepsie est unique et le praticien doit évaluer les bénéfices et les risques de l’instauration précoce d’un traitement ainsi que les attentes du propriétaire.
Les auteurs sont d’accord pour dire que chez des animaux qui ont des crises fréquentes (plus d’une crise par 4 à 6 semaines), présentent des crises de forte intensité, des crises groupées (2 crises ou plus en 24 heures), ou présentent des états de mal épileptique (crise prolongée, ou série de crises se succédant sans que l’animal reprenne conscience), un traitement antiépileptique est médicalement nécessaire et doit être instauré sans délai. En effet, une telle situation nuit à la qualité de vie de l’animal et de son propriétaire, et surtout elle représente un danger pour la santé du patient avec, dans certain cas, un risque de lésions cérébrales.
Dans tous les cas où un traitement de fond est mis en place, la motivation du propriétaire est un facteur important pour l’observance du traitement, c’est-à-dire pour un suivi rigoureux de la prescription.
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