Au cours de la prise en charge de fond de l’épilepsie idiopathique des carnivores domestiques, il est souvent nécessaire que le vétérinaire ajuste le traitement et parfois le modifie (cf. Démarche thérapeutique et suivi du traitement). Selon la réponse au traitement d’un chien épileptique, il pourra envisager un arrêt du traitement.
SEUL le vétérinaire peut décider d’arrêter le traitement d’un chien épileptique.
Toutefois, la possibilité de diminuer les doses voire d’arrêter le traitement antiépileptique chez des animaux qui présentent une rémission longue est un sujet controversé.
Certains spécialistes estiment qu’un sevrage (diminution progressive des doses, jusqu’à l’arrêt complet) pourrait être envisagé surtout si les crises avant le traitement étaient peu nombreuses, brèves et de faible intensité. Ils suggèrent que chez le chien, il pourrait y avoir, comme chez l’homme, des formes d’épilepsie bénigne, qui entrent spontanément en rémission même sans traitement, ou des formes pharmacosensibles, pour lesquelles le traitement s’accompagne d’une rémission permanente, qui persiste après son arrêt. Des études raciales de l’épilepsie chez le chien font penser que certaines races présenteraient des formes bénignes ou facilement contrôlables, mais cela reste à confirmer. (cf. Quelles sont les races concernées par l’épilepsie ?)
Pour les chiens qui n’ont eu que quelques crises, ont été traités précocement et sont en rémission depuis au moins 6 mois, ces auteurs estiment qu’un arrêt progressif du traitement peu raisonnablement être essayé : un sevrage doit alors être réalisé sur plusieurs mois. En cas de réapparition des crises pendant cette phase ou après l’arrêt complet, la reprise du traitement permet généralement le contrôle des crises et il devra être poursuivi à vie.
D’autres spécialistes estiment en revanche qu’en l’absence d’apparition d’effets secondaires ingérables, il est souhaitable de traiter à vie. En effet, il n’existe pas de données précises sur les conséquences de l’arrêt (taux de récidive, efficacité d’un traitement repris après une interruption) et une étude chez l’homme rapporte que la plupart des patients en rémission depuis au moins 2 ans, dont la dose est diminuée, verraient leurs crises réapparaître.