Les crises d’épilepsie chez le chien surviennent à cause de décharges électriques anormales, une sorte de « court-circuit » dans le cerveau, qui entraine les manifestations extérieures variées que l’on peut observer (convulsions, hallucinations, tremblements, émission d’urine etc…). Il y a plusieurs types de manifestation de l’épilepsie (Voir l’article « Quelles sont les manifestations de l’épilepsie chez le chien ? Types de crise et de phase » http://www.mon-animal-epileptique.fr/lepilepsie-du-chien/origines-et-symptomes-de-lepilepsie-canine/manifestations-de-lepilepsie-chez-le-chien-types-crise-phase/ )
Cette anomalie électrique anormale responsable de l’épilepsie peut avoir 3 grandes causes. On distingue donc 3 types d’épilepsie différenciés par leur origine :
L’épilepsie réactive
Anciennement appelée « épilepsie réactionnelle » ou « épilepsie extracrânienne ». Dans ce cas, l’épilepsie du chien est secondaire :
- soit à une intoxication, c’est-à-dire à l’ingestion d’un produit toxique dit « convulsivant » = pouvant entrainer les crises d’épilepsie (anti-limaces, chocolat, ibuprofène…)
- soit à un trouble métabolique, c’est-à-dire à une anomalie sanguine pouvant être secondaire au dysfonctionnement d’un autre organe que le cerveau (par exemple le foie). Il y a de nombreuses anomalies sanguines qui peuvent « dérègler » le fonctionnement cérébral et entrainer des crises d’épilepsie, par exemple une hypoglycémie. (Voir l’article « Prise de sang chez le chien épileptique » : http://www.mon-animal-epileptique.fr/lepilepsie-du-chien/la-consultation-chez-le-veterinaire/prise-de-sang-chez-le-chien-epileptique/ )
L’âge d’apparition des crises dépendra de l’affection sous-jacente qui peut créer d’autres signes cliniques en plus des crises.
L’épilepsie structurale
Anciennement appelée « épilepsie intracrânienne », « épilepsie secondaire » ou « épilepsie symptomatique ».
L’épilepsie du chien est dans ce cas secondaire à une lésion dans le cerveau lui-même et peut se déclarer chez des chiens jeunes, vieillissants ou de tout âge. Il peut s’agir de types d’anomalies très différentes, par exemple une malformation du cerveau, une inflammation (méningite / méningo-encéphalite), d’une masse (abcès, tumeur cérébrale), etc… Selon la sévérité et l’endroit où se situe la lésion cérébrale, il y a aura parfois d’autres signes, en plus des crises d’épilepsie : par exemple un chien qui tourne en rond d’un côté, qui ne voit pas d’un côté, qui semble désorienté, qui pousse avec sa tête contre un mur etc… (Voir les articles : « Quand et pourquoi faire un scanner ou une IRM à mon chien épileptique ? » et « Faut-il faire une ponction de liquide cérébrospinal (LCS)? »).
L’épilepsie idiopathique
Anciennement appelée « épilepsie essentielle » ou « épilepsie primaire ». L’épilepsie idiopathique est la forme d’épilepsie la plus fréquente chez le chien.
Dans ce cas, il s’agit d’une épilepsie « tout-court », autrement dit, il n’y a pas de cause identifiée par un examen précis. Il s’agit de ce que l’on appelle un « diagnostic d’exclusion », c’est-à-dire qu’il faut idéalement avoir exclu les 2 premières causes pour pouvoir conclure à une épilepsie idiopathique. Cette forme d’épilepsie débute généralement chez des animaux entre 6 mois et 6 ans. Le chien est généralement tout à fait normal entre les crises.
L’origine peut être génétique, d’ailleurs de nombreuses races de chiens sont prédisposées à l’épilepsie idiopathique (Voir l’article « Quelles sont les races concernées par l’épilepsie ? »).
Comme vous avez pu le voir, il y a de nombreux noms pour les différents types d’épilepsie. Les noms utilisés ici (épilepsie réactive, structurale et idiopathique) sont les noms recommandés actuellement par le consensus international sur l’épilepsie du chien, de façon à ce que tout le monde utilise les même termes.
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