Chez la chatte épileptique, la gestation est à éviter car c’est une situation risquée et délicate à gérer.
En effet, le traitement antiépileptique administré à la chatte peut avoir des répercussions sur les fœtus. Compte tenu de leurs propriétés, les antiépileptiques traversent la barrière placentaire ce qui peut favoriser l’apparition de saignements hémorragiques sur les chatons lors de la mise-bas. Pour aider à limiter ce phénomène, de la vitamine K peut être administrée à la mère pendant les 10 jours avant la mise-bas.
De plus, la survenue des crises d’épilepsie au cours de la gestation chez la mère n’est pas sans risque pour les fœtus. Elles peuvent entraîner des séquelles, voire une mort prématurée. Elles ne sont pas non plus dénuées de risques pour la mère.
C’est pourquoi, en cas de gestation chez une chatte épileptique, poursuivre le traitement est recommandé, mais à une dose la plus basse possible.
Enfin, une fois que les chatons sont nés, leur comportement devra être étroitement surveillé. En effet, les antiépileptiques passent la barrière placentaire mais sont aussi excrétés en faible quantité dans le lait maternel. Il y a, par conséquent, un risque de sédation des chatons lors de l’allaitement. C’est pourquoi, tout signe de sédation sur les chatons doit être surveillé. Dans un tel cas, et selon l’âge des chatons, il est possible soit de réaliser l’allaitement artificiel, soit de les sevrer précocement.
La gestation chez une chatte souffrant d’épilepsie est donc une situation risquée à la fois pour la mère et pour ses petits. Elle demande une vigilance accrue pendant la durée de la gestation et de l’allaitement des chatons. Il est donc préférable de stériliser son animal pour éviter ce genre de situation et également permettre un meilleur contrôle de l’épilepsie. Cette chirurgie de convenance ne présente pas plus de risques pour un chat épileptique stabilisé que pour un animal non atteint car les anesthésies sont toujours adaptées à l’état de santé de l’animal.