Chez le chat, une crise d’épilepsie survient suite à des décharges électriques, comme un « court-circuit » au niveau du cerveau, conduisant à toutes sorte de signes extérieurs que l’on observe (convulsions, hallucinations, tremblements, émission de bave ou d’urines…). Il y a différentes manifestations de l’épilepsie chez le chat (Voir article « Comment se manifeste la crise d’épilepsie chez le chat ? »).
Ces anomalies électriques entraînant les crises d’épilepsie, peuvent avoir 3 grands types de causes :
L’épilepsie réactive
Appelée par le passé « épilepsie réactionnelle » ou « épilepsie extracrânienne ». Les crises d’épilepsie sont alors secondaires :
– soit à l’ingestion d’un convulsivant = produit toxique pouvant entraîner des crises d’épilepsie (intoxication à certains antiparasitaires par exemple)
– soit à des anomalies métaboliques. Il peut dans ce cas s’agir de dysfonctionnements de certains organes autres que le cerveau, entrainant des anomalies sanguines pouvant perturber le fonctionnement cérébral (hypoglycémie, insuffisance hépatique…). (Voir article « Analyses sanguines chez le chat épileptique »)
L’épilepsie structurale
Appelée par le passé « épilepsie intracrânienne », « épilepsie secondaire » ou « épilepsie symptomatique ».
L’origine de l’épilepsie du chat est dans ce cas une lésion cérébrale. Il y a de nombreux types de lésions : une tumeur, une inflammation (méningo-encéphalite), une malformation, etc… Il y a parfois d’autres signes associés aux crises d’épilepsie, mais cela dépend de la grosseur et de la localisation de la lésion. Les signes d’une lésion cérébrale parfois associés à des crises d’épilepsie sont par exemple : un chat qui tourne en rond d’un côté, ne voit pas d’un côté, semble désorienté, etc… (Voir les articles « Faut-il faire un scanner ou une IRM à mon chat épileptique ? » et « Quand et pourquoi faire une ponction de LCS à mon chat épileptique ? »)
L’épilepsie idiopathique
Appelée par le passé « épilepsie essentielle » ou « épilepsie primaire ».
Dans cette situation, le chat est « simplement épileptique », ce qui signifie qu’il n’y a aucune cause évidente révélée par les examens. C’est donc un « diagnostic d’exclusion ». En d’autres termes, il faut avoir réalisé les examens complémentaires pour exclure l’épilepsie réactive et l’épilepsie structurale pour pouvoir conclure raisonnablement à une épilepsie idiopathique.
Les crises surviennent sur des chats généralement adultes d’âge moyen (3 à 8 ans), et ils sont complètement normaux entre les phases de crises.
Il est probable qu’une origine génétique soit présente chez beaucoup de chats épileptiques, mais il n’y a pour l’instant pas de race clairement prédisposée à l’épilepsie idiopathique comme chez le chien (Voir article « Quels sont les chats concernés par l’épilepsie ? »).
Les 3 termes utilisés ici : Épilepsie réactive – Épilepsie structurale et Épilepsie idiopathique, sont les termes et la classification recommandés par un consensus international sur l’épilepsie, dans le but que tout le monde se comprenne et utilise les mêmes noms.
À lire aussi :