Les manifestations épileptiformes, telles que celles connues chez les chiens et chats, sont plutôt rares chez les oiseaux. Ceux-ci peuvent, tout de même, être sujets à des crises convulsives dont l’origine est principalement infectieuse ou métabolique, l’épilepsie primaire étant rarissime. Nous avons choisi ici de vous parler de quelques exemples tirés de l’article rédigé spécialement pour les lecteurs du site « mon-animal-epileptique.fr » par le Dr Minh Huynh, spécialiste en médecine des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) et diplômédu Collège Européen de Médecine Zoologique. Vous pouvez retrouver l’article complet sur l’épilepsie des oiseaux sur Wanimo-Véto.
Exemple n°1 : Le perroquet gris du Gabon peut tomber épisodiquement de son perchoir ou avoir une crise réelle avec contraction rythmique des muscles, perte de conscience et vocalises. Chez cette espèce, le syndrome convulsif résulte le plus souvent d’un défaut d’apport nutritionnel en calcium et/ou vitamine D et d’un manque concomitant d’exposition aux ultraviolets. Les jeunes individus de 2 à 3 ans, nourris avec un régime uniquement à base de graines, sont les plus affectés. Ces manifestations épileptiformes sont rarement récidivantes si une prise en charge adaptée est réalisée.
Exemple n°2 : Chez les petits passereaux (canaris, diamants, etc.), un simple jeûne peut entraîner une hypoglycémie responsable d’une manifestation convulsive.
Exemple n°3 : Les perroquets et autres oiseaux de compagnie sont très souvent sujets à des maladies du foie qui peuvent avoir pour symptômes, entre autres, des manifestations épileptiformes. Il faut considérer que tous les psittacidés nourris en captivité uniquement avec des graines souffrent de cette pathologie. Les perroquets du genre Amazona sont particulièrement prédisposés. D’autres troubles infectieux (viral, bactérien ou fongique), des intoxications, des traumatismes ou des anomalies structurales peuvent également engendrer l’apparition de syndrome convulsif chez nos oiseaux de compagnie.