Je comprends votre inquiétude face aux crises de votre chatte.
Tout d’abord rassurez-vous, lors de crises convulsives ou de crises partielles, il est reconnu que l’animal ne souffre pas, notamment s’il perd conscience. Votre chatte ne ressent pas de douleur au moment de ses crises, mais son activité motrice est incontrôlée, ce qui peut générer du stress lors de crises partielles sans perte de connaissance. Néanmoins, même si votre chatte ne souffre pas pendant une crise, il convient de la protéger de toute situation dangereuse au moment d’une crise en sécurisant les lieux.
Il est fréquent d’observer des modifications de comportement du chat après une crise, c’est ce qu’on appelle la phase post-ictale, elle correspond à une phase de récupération consécutive à l’épuisement cérébral provoqué par la crise. Lors de cette phase le chat peut être fatigué, prostré, en état de confusion. Il peut aussi être désorienté, anxieux, voire parfois agressif. Certains chats vont avoir une prise de boisson et de nourriture augmentées. L’épuisement cérébral suite à la crise peut être parfois plus important et engendrer des troubles de la démarche et de l’équilibre, voire une perte de vision temporaire. La durée de la phase post-ictale varie selon les chats de quelques minutes à plusieurs jours.
Cependant, si les crises durent de plus en plus longtemps, que la phase de récupération est également longue et/ou si les crises deviennent de plus en plus fréquentes, alors il sera judicieux de consulter à nouveau votre vétérinaire afin de voir avec lui les possibles origines de ces crises et de savoir si un traitement médical peut être mis en place.
Sachez que l’utilisation d’un traitement antiépileptique chez le chat, comme chez le chien, a plusieurs objectifs : réduire la fréquence des crises voire les faire disparaitre complétement, mais également réduire la durée des crises, leurs intensité et la phase de récupération. Les risques et les conséquences des manifestations épileptiformes de votre chat seront alors minimisés dans le but d’améliorer son bien-être.
N’hésitez pas à filmer et/ou chronométrer la durée des crises, ainsi qu’à noter leur fréquence sur un carnet, afin d’avoir plusieurs informations à apporter à votre vétérinaire par la suite.