Malheureusement, un chien atteint d’épilepsie idiopathique aura besoin d’un traitement antiépileptique tout au long de sa vie, avec des possibles adaptations des doses et molécules en fonction des réponses au(x) traitement(s).
Le fait que votre chien n’ait plus eu de crises épileptiques malgré une phénobarbitalémie inférieure au seuil dit « thérapeutique » n’est pas forcément surprenant. En effet, chaque individu répond différemment au traitement, et certains chiens voient leur épilepsie se stabiliser avec des traitements antiépileptiques faiblement dosés. Quelques soient la ou les molécules utilisées, l’objectif est de trouver la dose minimale efficace pour chaque molécule qui permettra de stabiliser l’animal épileptique.
Concernant l’augmentation de l’appétit, c’est effectivement un effet secondaire retrouvé avec certains traitements antiépileptiques utilisés chez nos chiens et chats. Lorsque cet effet secondaire survient et/ou perdure, cela peut entrainer un surpoids voire de l’obésité si une surveillance du poids et/ou des mesures nutritionnelles ne sont pas mises en place en parallèle. Néanmoins, avant d’envisager une perte de poids pour votre chien en obésité, il est important que ses crises épileptiques soient de nouveau stabilisées. Ainsi, si votre chien présente de nouvelles crises depuis la diminution des doses de son traitement antiépileptique habituel, il est important de consulter à nouveau votre vétérinaire afin de réajuster les doses et/ou les molécules proposées.
Une fois votre chien stabilisé sur le plan médical, je vous encourage à mettre en place avec votre vétérinaire ou un vétérinaire spécialisé en nutrition animale, un protocole nutritionnel pour la perte de poids. Cela passe notamment par un changement d’alimentation pour un aliment médical pour la perte de poids adapté à votre chien, ainsi que le calcul de ses besoins énergétiques et des quantités d’aliment à distribuer sur la journée, idéalement fractionnés en plusieurs repas. Associés à cela d’autres mesures et astuces peuvent être mises en place : la distribution des aliments dans des jouets et/ou des gamelles ludiques ; le remplacement des friandises par des légumes ou fruits ; l’apport de légumes verts aux repas pour répondre à la satiété de l’animal (courgettes ou haricots verts cuits à l’eau, sans ajout de matière grasses ni de sel, à mélanger aux croquettes par exemple) ; l’augmentation progressive de l’activité physique avec plusieurs promenades de 15 à 30 minutes par jours, des jeux, de la nage l’été, etc.
Je vous invite à vous rapprocher de votre vétérinaire traitant afin de rediscuter avec lui du traitement antiépileptique de votre chien et des mesures nutritionnelles et physiques à mettre en place une fois ses crises stabilisées. Au besoin, votre vétérinaire pourra vous orienter vers des vétérinaires spécialisés en nutrition pour vous aider.